mardi 14 janvier 2014

CONTES et LÉGENDES

Pourquoi la mer est salée?


Il y a très longtemps, dans un petit village, vivait un pêcheur très pauvre accompagné de sa femme et de ses sept enfants. À Noël, sa femme l'envoya chercher de l'argent chez son frère qui était très riche.
Une fois rendu, le pauvre homme demanda à son frère un peu d'argent et ce dernier lui répondit:"Va au diable!" en lui lançant un sabot de vache.Il s'en alla, le sabot à la main en suivant un chemin au hasard. Il rencontra des bûcherons à qui il demanda le chemin pour aller chez le diable. Les bûcherons lui indiquèrent le chemin. Le pauvre homme s'en alla et il aperçut la maison du diable. Il frappa à la porte. Le diable était assis devant un poêle de pierre et il rugissa:"Bienvenue l'ami". "Je vous ai apporté un cadeau" dit le pauvre homme en lui tendant le sabot. "Tu mérites une récompense, dit Heesi (le diable), que veux-tu?". "Je voudrais la meule accrochée au mur!". Heesi ne voulait pas se séparer de sa meule, mais l'homme était bien têtu. "Bon, d'accord!". Puis le diable lui donna les instructions d'utilisation de la meule et il partit. Rendu chez lui, la meule prépara un très bon repas pour la famille. Le frère riche arriva et demanda à son frère la permission d'utiliser la meule et il accepta sans hésiter. Le frère riche alla pêcher et voulu saler ses poissons tout de suite. Il dit à la meule de lui donner autant de sel qu'elle le pouvait. Le frère riche était fier. Mais, dans son excitation, il avait oublié de demander à son frère comment arrêter la meule. Pour l'arrêter, il disait n'importe quelle formule sans parvenir à l'arrêter. Le bateau devint si lourd de sel qu'il sombra.
Le plus souvent, c'est en Finlande qu'on raconte cette légende...



L'oiseau qui portait le printemps



En regardant les nuages, Céline vit un oiseau très fatigué qui s'abattit dans son jardin plein de neige. La petite fille sortit tout
de suite de sa maison, prit l'oiseau et l'emmena vite auprès du feu pour le réchauffer.

L'oiseau était très joli, mais il n'en pouvait plus. Alors Céline lui donna des graines, de l'eau et lui fit un perchoir.
Vers le soir, l'oiseau allait mieux, mangeait volontiers les graines et, la nuit venue, il s'installa sur le perchoir. Le lendemain matin, Céline poussa un cri de surprise émerveillée: dans son jardin il n'y avait plus de neige, les arbres portaient des bourgeons et la pâquerettes s'ouvraient sur la pelouse verte.
-C'est le printemps, s'écria la petite fille. Il est en avance!
Elle sortit dans le jardin et vit l'oiseau qui la suivait en volant: il était tout ragaillardi et chantait à tue-tête.
-Tu es guéri. Je suis bien contente.
-Je n'étais pas malade, répondit l'oiseau, mais j'étais chargé car je portais le printemps.

Céline battit des mains toute joyeuse. Elle alla chercher son chien Pouf et, avec l'oiseau, ils se rendirent tous les trois dans la campagne, où le printemps s'épanouissait: les oiseaux chantaient, les papillons volaient, les écureuils faisaient des rondes dans les prés.
Quand il eut bien vu tout ce qui l'intéressait, l'oiseau dit au revoir à Céline.
-Tu t'en vas déjà? demanda la petite fille?
-Je vais porter le printemps dans les autres pays, répondit l'oiseau. Mais je reviendrai te voir dès que j'aurai terminé ma tâche. À bientôt et merci.


Il s'envola très haut. Pouf aboya pour lui dire adieu, Céline lui fit de grands signes à l'aide de son petit mouchoir blanc, puis elle cueillit un gros bouquet de boutons d'or et le ramena à la maison.




Le Soleil Raconte
Conte d'Andersen


Maintenant, c'est moi qui raconte ! dit le vent.
- Non, si vous permettez, protesta la pluie, c'est mon tour à présent ! Cela fait des heures que vous êtes posté au coin de la rue en train de souffler de votre mieux.
- Quelle ingratitude ! soupira le vent. En votre honneur, je retourne les parapluies, j'en casse même plusieurs et vous me brusquez ainsi !
- C'est moi qui raconte, dit le rayon de soleil. Il s'exprima si fougueusement et en même temps avec tant de noblesse que le vent se coucha et cessa de mugir et de grogner ; la pluie le secoua en rouspétant : «Est-ce que nous devons nous laisser faire ! Il nous suit tout le temps. Nous n'allons tout de même pas l'écouter. Cela n'en vaut pas la peine. » Mais le rayon de soleil raconta :
Un cygne volait au-dessus de la mer immense et chacune de ses plumes brillait comme de l'or. Une plume tomba sur un grand navire marchand qui voguait toutes voiles dehors. La plume se posa sur les cheveux bouclés d'un jeune homme qui surveillait la marchandise ; on l'appelait « supecargo ». La plume de l'oiseau de la fortune toucha son front, se transforma dans sa main en plume à écrire, et le jeune homme devint bientôt un commerçant riche qui pouvait se permettre d'acheter des éperons d'or et échanger un tonneau d'or contre un blason de noblesse. Je le sais parce que je l'éclairais, ajouta le rayon de soleil.
Le cygne survola un pré vert. Un petit berger de sept ans venait juste de se coucher à l'ombre d'un vieil arbre. Le cygne embrassa une des feuilles de l'arbre, laquelle se détacha et tomba dans la paume de la main du garçon. Et la feuille se multiplia en trois, dix feuilles, puis en tout un livre. Ce livre apprit au garçon les miracles de la nature, sa langue maternelle, la foi et le savoir. Le soir, il reposait sa tête sur lui pour ne pas oublier ce qu'il y avait lu, et le livre l'amena jusqu'aux bancs de l'école et à la table du grand savoir. J'ai lu son nom parmi les noms des savants, affirma le soleil. Le cygne descendit dans la forêt calme et se reposa sur les lacs sombres et silencieux, parmi les nénuphars et les pommiers sauvages qui les bordent, là où nichent les coucous et les pigeons sauvages.
Une pauvre femme ramassait des ramilles dans la forêt et comme elle les ramenait à la maison sur son dos en tenant son petit enfant dans ses bras, elle aperçut un cygne d'or, le cygne de la fortune, s'élever des roseaux près de la rive. Mais qu'est-ce qui brillait là ? Un ouf d'or. La femme le pressa contre sa poitrine et l'œuf resta chaud, il y avait sans doute de la vie à l'intérieur; oui, on sentait des coups légers. La femme les perçut mais pensa qu'il s'agissait des battements de son propre cœur. A la maison, dans sa misérable et unique pièce, elle posa l'œuf sur la table. « Tic, tac » entendit-on à l'intérieur. Lorsque l'œuf se fendilla, la tête d'un petit cygne comme emplumé d'or pur en sortit. Il avait quatre anneaux autour du cou et comme la pauvre femme avait quatre fils, trois à la maison et le quatrième qui était avec elle dans la forêt, elle comprit que ces anneaux étaient destinés à ses enfants. A cet instant le petit oiseau d'or s'envola.
La femme embrassa les anneaux, puis chaque enfant embrassa le sien ; elle appliqua chaque anneau contre son cœur et le leur mit au doigt.
Un des garçons prit une motte de terre dans sa main et la fit tourner entre ses doigts jusqu'à ce qu'il en sortît la statue de Jason portant la toison d'or.
Le deuxième garçon courut sur le pré où s'épanouissaient des fleurs de toutes les couleurs. Il en cueillit une pleine poignée et les pressa très fort. Puis il trempa son anneau dans le jus. Il sentit un fourmillement dans ses pensées et dans sa main. Un an et un jour après, dans la grande ville, on parlait d'un grand peintre.
Le troisième des garçons mit l'anneau dans sa bouche où elle résonna et fit retentir un écho du fond du cœur. Des sentiments et des pensées s'élevèrent en sons, comme des cygnes qui volent, puis plongèrent comme des cygnes dans la mer profonde, la mer profonde de la pensée. Le garçon devint le maître des sons et chaque pays au monde peut dire à présent : oui, il m'appartient.
Le quatrième, le plus petit, était le souffre-douleur de la famille. Les gens se moquaient de lui, disaient qu'il avait la pépie et qu'à la maison on devrait lui donner du beurre et du poivre comme aux poulets malades ; il y avait tant de poison dans leurs paroles. Mais moi, je lui ai donné un baiser qui valait dix baisers humains. Le garçon devint un poète, la vie lui donna des coups et des baisers, mais il avait l'anneau du bonheur du cygne de la fortune. Ses pensées s'élevaient librement comme des papillons dorés, symboles de l'immortalité.
- Quel long récit ! bougonna le vent.
- Et si ennuyeux ! ajouta la pluie. Soufflez sur moi pour que je m'en remette. Et le vent souffla et le rayon de soleil raconta :
- Le cygne de la fortune vola au-dessus d'un golfe profond où des pêcheurs avaient tendu leurs filets. Le plus pauvre d'entre eux songeait à se marier, et aussi se maria-t-il bientôt.
Le cygne lui apporta un morceau d'ambre. L'ambre a une force attractive et il attira dans sa maison la force du cœur humain. Tous dans la maison vécurent heureux dans de modestes conditions. Leur vie fut éclairée par le soleil.
- Cela suffit maintenant, dit le vent. Le soleil raconte depuis bien longtemps. Je me suis ennuyé !
Et nous, qui avons écouté le récit du rayon de soleil, que dirons-nous ? Nous dirons : «Le rayon de soleil a fini de raconter».

LE DRAGON. Source: Wikipédia.









L'œuf de dragon n'éclot qu'après 1 000 ans, donnant naissance à un serpent aquatique. Il acquiert, après 500 ans, une tête de carpe (kiao, 饺). La parenté entre dragons et carpes ne s'arrête pas là : selon la tradition, il existe dans le pays plusieurs chutes d'eau et cascades nommées Porte du dragon. Les carpes qui parviennent à remonter se changent en dragons.
Durant la suite de sa métamorphose, le dragon chinois conserve un corps anguiliforme, mais celui-ci se couvre d'écailles, de longues moustaches sensorielles caractéristiques et unebarbe se développe. Il développe aussi 4 courtes pattes terminée par des serres, ainsi qu'une queue allongée. Le dragon impérial possède cependant 5 doigts à chaque patte. À ce stade, le dragon s'appelle kiao-long (ou kiao-lung, 饺龍), ou simplement long (ou lung, 龍), signifiant « sourd ».
Il n'arrivera en effet à percevoir les sons que 5 siècles plus tard, lorsque ses cornes en bois de cerf se développent, lui permettant d'entendre. Cette forme est la plus commune dans les représentations traditionnelles du dragon. Elle se nomme kioh-long (ou kioh-lung, 腳龍).
Il atteint finalement l'âge adulte après un autre millénaire, obtenant de facto une paire d'ailes ramifiées. Il devient à ce moment le ying-long (ou ying-lung, 应龍).
On imagine aujourd'hui aussi des dragons chinois, tout comme d'autres dragons orientaux, possédant une longue crinière dorsale, un ventre de serpent, cinq, quatre ou trois doigts griffus, des cornes à la place des bois, etc.


Mur des 9 dragons.






En Chine, le nombre neuf est considéré comme de bon auspice (« neuf » 九 jiǔ ressemblant à « durable » 久 jiǔ) et les dragons chinois y sont souvent associés. Par exemple, un dragon chinois est normalement décrit en termes de neuf attributs et a habituellement 117 écailles soit 81 (9x9) mâles et 36 (9x4) femelles. De même le nombre d'animaux dont sont issues les caractéristiques du dragon sont au nombre de neuf. 



LES DRAGONS DANS LA CULTURE JAPONAISE.

Nombre de sanctuaires et d'autels en l'honneur des dragons peuvent encore être vus dans plusieurs régions de l'Extrême-Orient. Ils sont habituellement situés près des côtes et des berges de rivières, révélant l'étroite association entre dragons orientaux et eau. L'île du temple d'Itsukushima, dans la mer intérieure du Japon est devenue une halte célèbre pour les pèlerins qui y méditent et prient les dragons.

Les sculptures de dragons peuvent aussi être utilisées pour décorer l'extérieur des temples bouddhistes et taoïstes de Chine, Corée, Viêt Nam ou Japon. Ils représentent les obstacles humains de la vie qui doivent être traversés avant d'atteindre l'illumination.
La danse du dragon doré (Kinryū-no-Mai) se tient chaque printemps au temple de Sensō-ji, à Asakusa. Le dragon est élevé du sol du Sensō-ji et parade dans le temple. Les gens jettent de l'argent à travers la grille et touchent le dragon censé porter chance. Le dragon est ensuite porté hors de l'enceinte du temple et effectue une danse devant la foule. Ce festival commé Smore la découverte en 628 du Kannon en or du temple, qui représente la déesse de la pitié, par deux frères qui pêchaient dans la rivière Sumida. La légende raconte que cette découverte fit voler les dragons dorés dans le ciel. La danse est réalisée en commémoration de cela et pour apporter bonne fortune et prospérité.

Pourquoi les érables rougissent à l’automne et que le cerf perd ses bois
Légende huronne  Source: légendes du monde.







Dans le mois des feuilles qui tombent, l’arbre qui donne le sucre devient couleur de sang. Vous autres, les Blancs, prétendez que c’est à cause du froid, mais les Hurons, nos pères, expliquaient la chose d’une autre façon.
Ils racontaient qu’autrefois hommes et animaux voyageaient librement entre notre île flottante que supporte la Grande Tortue et la Terre d’un haut qui est le domaine de la Petite Tortue. Ils montaient et descendaient à l’aide du pont de toutes les couleurs que vous appelez arc-en-ciel.
Ici ou là-haut, ils ne faisaient que se promener et jouer; afin d’éviter la guerre et les querelles, le Grand Esprit leur avait ôté la faim et la soif. Il faisait aussi durer les mois chauds toute l’année de sorte que les hommes n’avaient pas besoin de prendre aux animaux leur robe de fourrure.
Sur l’île de la Grande Tortue et sur la terre de la Petite Tortue tout alla bien pendant un nombre incalculable de lunes; jusqu’au jour où Rat - chez qui loge depuis l’esprit de Taouéskaré, le mauvais frère - proposa de jouer à qui volerait le plus haut chez les oiseaux et à qui courrait le plus vite parmi les animaux de la forêt.
Alouette qui porte une demi-lune noire sur la gorge, monta la première en chantant son chant d’amour et on la perdit bientôt de vue, mais Faucon, qui était juge, fit une marque dans le ciel à l’endroit où elle s’était arrêtée avant de descendre.
Après Alouette, Martin-pêcheur, Gelinotte et Harle se vantèrent de pouvoir faire mieux, mais tous les animaux purent voir qu’ils en étaient incapables et à leur retour, pour les moquer, on leur tira un peu les cheveux. Ils les ont encore droit sur la tête.
Vint le tour d’Aigle.  Une fois au-dessus des arbres,  il se mit à tourner lentement, s’élevant un peu plus haut à chaque tour, si bien que Faucon - qui a pourtant de bons yeux - finit par le perdre de vue. Il descendit dire aux autres que l’aigle était l’oiseau qui volait le plus haut, ce que tous savaient déjà.
Mais quand Aigle revint sur notre île, le dos encore humide d’avoir frôlé les nuages, Roitelet qui s’était caché sous les plumes de son cou sortit de sa cachette en s’ébrouant et réclama la victoire sous prétexte que tout le temps il avait été au-dessus de celui qui le portait. Faucon le fit taire d’un coup d’aile qui l’étourdit et l’empêche depuis de voler haut.
La course des animaux de la forêt fut ensuite disputée. Mohouse, l’élan, Oua-oîia-ché-guèche, le cerf, Wapouse, le lièvre, Méchi-gan, le loup, Mishi-biji, le cougouar et Ah-tik, le caribou, partirent ensemble, mais à la surprise générale ce fut le lièvre qui arriva le premier. Il faut dire que Oua-kouse, le renard, pour jouer un tour aux autres, lui avait fait placer ses frères tout le long du parcours. Le dernier n’eut que quelques sauts à faire pour battre le cerf qui était loin en avant de ceux qui avaient pris le départ avec lui.
Cette fois Ours était juge et Mokwa, on le sait, a la vue basse. Ne pouvant distinguer un frère lièvre d’un autre, il proclama vainqueur celui qui avait franchi la ligne d’arrivée. Le cerf en fut fâché. Sans mot dire il quitta l’assemblée et sans attendre les autres remonta dans la Terre d’en haut par le pont de toutes les couleurs.
Sa conduite déplut à Ours qui le suivit pour lui faire des remontrances. Au lieu de s’expliquer avec lui, Cerf hérissa le poil sur son dos et chargea son compagnon tête baissée. Mokwa se défendit de son mieux, mais il fut blessé à plusieurs endroits et il aurait peut-être été tué si Loup qui l’avait suivi n’avait pris sa part et chassé Cerf.
Poursuivi par Loup qui est demeuré depuis son plus dangereux ennemi Oua-oua-ché-guèche se sauva et ses bois, couverts du sang d’Ours, dégoulinèrent sur les feuilles des arbres à sucre. Depuis, elles prennent tous les ans la couleur du premier sang versé sur la terre. Ainsi l’a ordonné le Grand Esprit afin que les animaux se rappellent comment eux-mêmes mirent fin à la Grande Trêve et que les hommes profitent de la leçon. Et pour punir Cerf, le Grand Esprit a aussi voulu que lorsque les feuilles rouges seront tombées depuis deux lunes, Cerf perde aussi ses bois et soit livré sans défense à Loup.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire